PICT0033 Kopie
Assombrissements

Parfois, il arrive qu'on se réveille au petit matin, trempé d'une froide sueur, frissonnant de tout membre de corps comme d'un cauchemar pour rentrer ensuite à fur et à mesure dans le réel de ce monde où n'existera point un expédiant pour échapper a la réalité cruelle pendant qu'on se trouve toujours bercé de la lumière blafarde par laquelle se fait déjà annoncer le nouveau jour telle la lumière annonceuse qui nous apporte l'espérance à travers la pâleur de nos âmes encore attachées à ce monde. On réalise, peu à peu, que ce la mort, l'éclipse total, qui nous inspire ce suant froid. Ce le froid solitaire de nos âmes vacillant devant cet effroyable saut dans l'inconnu de ce monde. L'ultime hiatus. Faille inévitable que l'on n'arrivera jamais à la faire disparaître où la remblayer par seule la force de notre vaine volonté. Tenter à cacher les craquelures de la réalité, ce n'est rien d'autre que du Kitsch! Ce comment on appelle ce genre de procédé dans l'art. L'homme ne réussira jamais à boucher le trous résultant de son propre incroyance. Son manque d'espoir dans ce monde qui soit enfin le seul auquel il pourra se raccrocher, sa lacune d'espérance dans l'amour du bonne Dieu ne seront jamais comblés par les vains efforts de nos âmes pécheresses. C'est seul l'éternel amour du bon Dieu qui est le remède. C'est seul l'amour de Dieu qui remplira les creux de nos âmes. Ce qui reste c'est quand même la stupeur du monde. Le monde bouge. Il bougera jusqu'à la fin des jours quand reviendra notre Seigneur le Christ Jésus pour qu'il nivèlera les âpretés de notre réalité. Il reviendra pour enfin combler les profondes fentes causé par nos propres péchés.

La stupeur du monde qui est à l'origine de toute aspiration de l'homme n'est tout à fait que le découverte de la réalité de la mort qui marque en même temps la fin inévitable de tous nos desseins. C'est la mort qui aie apparence de la rupture de la promesse.

Tout ceux qui suivent les publications sur notre blog savent que je n’avais jamais cessé d’y évoquer l’effroyable réalité de ce monde, les fautes et les failles, les immondices que l’on y doit faire face malgré l’apparente réalité de l’amour du Seigneur Christ. Jamais, aurai-je fait disparaître les contradictions et les ruptures qui déterminent tout à fait l’aperçu du réel de cet amour divine. Et, soit-il parfois que nous refusions de faire admettre les rayons de l’amour dans nos cœurs, nous n’arriverons jamais à nous faire exclure de la toute charitable miséricorde du Christ. Toujours, avais-je fait apparaître sur notre blog cet éternel effroi de la tension presque insupportable qui existe entre le déjà du promesse du Christ et le redoutable pas-encore de son réalité dans ce monde. Un monde dont l’âpreté laisse de profondes traces d’égratignure sur nos peaux. Une réalité qui ne flèche point à nos rêves d’enfant d’avoir un monde guéri des maux de ces affres mortels lesquels nous ressentons à tout moment de nos vies.

Séparations, tensions, ruptures, ce sont les constituant de nos vies. Par moments l’homme ne peut que écrier tout malheur de l’âme qu’il vie face à ces gouffres béants qui se font ouvrir quand la froideur du souffle de l’éternelle Faucheuse fait craqueler la surface peinturlurée de ce monde par son haleine givrante nous convoquant à comparaître sur la barque pour nous embarquer pour notre dernier voyage. A chaque instant de sa vie l’homme pressentira le réel de cette ultime rupture qui soit la mort. Dès sa naissance l'homme est, tel l'animal chassé par une meute acharnée à sa poursuite, forjeté, dépourvu de tout secours, jeté vers sa propre fin. La mort, c'est après tout la profonde solitude que l'homme se voit contraint d'éprouver, le dénuement de l'amour de son proche. C’est là, que l’homme n’arrivera plus à faire cacher les fentes, les failles et les profonde ruptures du monde. Saisi de la stupeur du monde l'homme doit fléchir devant les faits. Après tout, le vrai mystère du monde c'est l'existence du monde. Le fait qu'il existe tout à fait quelque chose c'est le miracle. Là, où l'homme va à l'encontre de ce monde, il s'y choque gravement à ce fait fatal – la mort. C'est face à ce fait que l'esprit de l'homme s'envole d'en bas pour atteindre les hauts des cieux. L'âme pécheresse devient l'esprit créateur afin d'éclaircir les ténèbres de ce monde. L'homme rencontre son créateur qui ne le veut pas ni soumis à sa volonté ni servile à ses commandements. Le Dieu veut que l'homme soit libre pour qu'il puisse faire son choix en tout liberté. Liberté qui nous bouleverse, nous embarrasse, nous fait peur. L'embarras du choix, c'est la gêne de cette liberté même qui nous invite à retrouver le bon Dieu. La gêne de notre liberté, c'est la mort. Quand même, une mort sempiternelle dont le Seigneur, Le Christ Jésus nous racheta une fois aux coûts de son précieuse sang. Alors qu'il nous avait autrefois délivré de la pesée de nos péchés, il ne voulait point pour autant anéantir ni la loi des anciennes alliances depuis Noé ni la loi de la création du Dieu son père ce que celui avait imposé à la nature. Le Seigneur, le Christ Jésus est la lumière par laquelle les ténèbres de ce monde se font éclaircir. Il n'est pas venu dans ce monde pour faire ternir le scintillement de la science dont son père nous avait fait don. On ne peut pas faire disparaître la mort, les déficiences de ce monde. C'est le prestidigitateur qui fait de telles choses sur le plateau devant le grand public. Dieu n'est pas un magicien, il fait rayonner son amour au for intérieur de nos âmes, il s'adresse à nous intimement dans nos cœurs. Le Christ Jésus est la réalité de ce monde tel que son père l'avait conçu. La mort y appartient. C'est la réalité d'ici bas. La vie éternelle c'est la réalité d'en haut qui a après tout commencé par la mort du Seigneur à la Croix. Par ce dernier supplice, il a sublimé nos âmes, il nous a relevé de l'assujettissement. L'homme fut relâché de sa servitude par seule action de grâces.

A ce moment, nous vivons l’un de ces périodes où le sort se fait abattre pleinement sur l’homme. Pas mal de gens soutiennent qu’ils n’arrivent pas à éprouver la réalité d’un bon Dieu à travers des cruautés réelles de ce monde. Mais, après tout, dans de tels moments, on ressent largement que ce ne pas l’homme à qui incombe d’éprouver l’existence du bon Dieu, de son amour, de sa puissance, mais, au contraire que c’est Dieu lui-même à qui on doit s’abandonner absolument avec toute confiance pour qu’il mise l’homme, son amour, sa dévotion et la fermeté de sa croyance à l’épreuve. Donc, en assommant cette réalité abasourdissante l’homme retrouvera le réel de l’existence du bon Dieu.

C'est le 7 septembre 2008 à 15:22 heures que ma mère rendait son âme dans le bras de Franck. Moi, j'étais en train d'aller chercher mon père de chez nous. La mort venait sans préavis, vêtu dans la banalité du quotidien. Après tout, c'est toujours comme ça. Les gens s'attendent souvent à ce que la mort aie quelque chose d'exceptionnel. Quelque chose d'héroïque. Où du moins qu'elle s'annoncera solennellement. Non – la mort c'est autre chose, elle s'approchera toujours sur les chemins de la trivialité des lois naturelles. Elle nous suit partout, elle s'approchera à la dérobé de nous. Après, on ne ressens qu'une certaine culpabilité. Aurais-je pu faire plus ? Ai-je tout fait ce qu'est possible ? Où est ma faute que Dieu me mis à l'épreuve ? Donc, la connaissance c'est l'un côté, l'autre côté c'est ce que notre subconscient en fait quand on se retrouve astreint d'affronter la plus cruelle réalité de notre vie : La mort. Plus de secours. Plus d'appui d'autrui. Soudain, un gouffre béant s'ouvre sou nous yeux. C'est l'intuition qui nous révèle que ça c'est la réalité. On se battra en vain. On vain on essayera à refouler ses angoisses. C'est le ça refoulé qui emportera. On reste bouche bée devant cet ultime fait qui est lui-même l'ultime acte de la vie. A l'improviste astreint d'apercevoir la réalité, le péché et la mort, c'est avec le psalmiste que je m'écrierai tous les tourments que j'éprouve face à cet éclipse totale: la mort.

Yahvé, ne me châtie pas dans ton courroux,

ne me reprends pas dans ta fureur.

En moi tes flèches ont pénétré,

sur moi ta main s'est abattue,

rien d'intact en ma chair sous la colère,

rien de sain dans mes os après ma faute.

 

Mes fautes me dépassent la tête,

comme un poids sont trop pesant pour moi ;

mes plaies sont puanteur et pourriture

à cause de ma folie ;

ravagé, prostré, à bout;

tout le jour, en deuil, je m'agite.

 

Mes reins sont pleins de fièvre,

plus rien d'intact en ma chair ;

brisé, écrasé, à bout,

rougis, tant gronde mon cœur.

 

Seigneur, tout mon désir est devant toi,

pour toi mon soupir n'est point caché ;

le cœur me bat, ma force m'abandonne,

et la lumière même de mes yeux.

 

Amis et compagnons s'écartent de ma plaie,

mes plus proches se tiennent à distance ;

ils posent des pièges, ceux qui traquent mon âme,

ils parlent de crime, ceux qui cherchent mon malheur,

tout le jour ils ruminent des trahisons.

 

Et moi, comme un sourd, je n'entends pas,

comme un muet qui n'ouvre pas la bouche,

comme un homme qui n'a rien entendu

et n'a pas de réplique à la bouche.

 

C'est toi, Yahvé, que j'espère,

c'est toi qui répondras, Seigneur mon Dieu.

J'ai dit : « Qu'ils ne se rient de moi,

qu'ils ne gagnent sur moi quand mon pied chancelle ! »

 

Or, je suis voué à la chute,

mon tourment est devant moi sans relâche.

Mon offense, oui, je la confesse,

je suis anxieux de ma faute.

 

Ceux qui m'en veulent sans cause foisonnent,

ils sont légion à me haïr à tort,

à me rendre le mal pour le bien,

à m'accuser quand je cherche le bien.

 

Ne m'abandonne pas, Yahvé,

mon Dieu, ne sois pas loin de moi ;

vite, viens à mon aide,

 Seigneur, mon salut !

© André & Frank Hagemann - Villa-Anemone.fr 2012