PICT0033 Kopie
Rémy Belleau

Rémy Belleau, naquit en 1528 à Nogent-leTotrou. Il est mort en 1577 à Paris.

Rémy Belleau a reçu son premier enseignement à l’école monacale de l’abbaye Saint-Denis de sa ville natale avant qu’il fût venu à Paris vers 1533 pour y poursuivre ses études. Peu après, Belleau rejoignit à ce célèbre cercle du Collège de Coqueret, groupe de jeunes auteurs tout enthousiasmé pour la littérature humaniste, au sein duquel figurait de tels illustre poètes que Pierre de Ronsard, Antoine de Baïf et Joachim du Bellay. Ensuite. Belleau aura pris part à la Pléiade. En 1556 Belleau fit imprimer sa traduction des Odes d’Anacréon dont le style était d’après son ami Ronsard quand même un peu sec n’aurait manqué pas pourtant à enrichir le lyrisme du groupe d’un nouveau style. La même année, Belleau eût publié les « Petites Inventions », recueil de poèmes où il chante dans de vers dont l’expression révèle un caractère tout à fait rageur dévoilant un sublime érotisme. Ayant franchement fait apparaître ses penchants pour la Réforme, Rémy Belleau se fût enfin rallié au parti des Guise qui furent après tout ses protecteurs. Dès lors, Belleau fut le précepteur de Charles de Lorraine. Rémy Belleau était lié à son ami Pierre Ronsard par une intime amitié hors pareil. Après le dit-on « Belleau et Ronsard n’étaient qu’un, et que tous deux avaient un même cœur commun ». De cette amitié exceptionnelle témoigne largement cet excellent commentaire de Belleau qui accompagnait l’édition des « Amours » de son ami Ronsard en 1560. Du fait, ce commentaire n’est que l’étonnante expression de leur complicité poétique. En 1565 la parution de la « Bergerie » constituant en effet un chef-d’œuvre de la poésie grégaire fait poindre l’art poétique de Belleau à son apogée où se dévoile toute sa veine. Son ami Ronsard l’eût qualifié comme l’un des sept « astres de la Pléiade ».

En 1576 paraissent ses « Amours et Nouveaux Eschanges des pierres précieuses, vertus et propriétés d’icelles » lapidaire poétique. C’est par là où se range son poème “Les amours de Hyancinthe et Chrysolithe” Description en vers sublime de l’amour d’Hyacinthe tout épris des feux d’amour pour Chrysolithe qui ne daigne point écouter ses prières pour autant. Cependant, Apollon ébloui de la beauté de l’éphèbe ne relâchera pas le poursuivre de ses assiduités ce jeune « soldat de l’Amour » ni cessera d’en faire son jouet du jeune amant jusqu’à la fin il le blessera mortellement avant que le Demi-Dieu ensuite réunira les malheureux amants dans un même cercueil où Hyacinthe métamorphosé en jacinthe épanouissant sombra enfin dans l’amour de Chrysolithe attendrie et transformée en topaze.

Outre cela, on doit à Rémy Belleau une traduction du « Cantique des Cantiques » ainsi que celle de
« l’Ode à l’Aimée » de Sappho, la poétesse de Lesbos.

© André & Frank Hagemann - Villa-Anemone.fr 2012