Théodore Adorno s'approche de la problématique au sujet de « l'art et le beau artistique » par moyen de trois concepts distincts dont le premier est :

l'Apparition

Dans l'apparition où Adorno voit un moment essentiel de l'art, l'art même s'approche de plus près de la nature et du beau de ce monde, en particulier, considérant l'affinité aux phénomènes célestes qui lui soit inhérent.

Enfin, le beau de la nature résulte de l'apparence d'être plus qu'elle soit en fait. Ainsi, ce même semblant retrouvera son reflet dans l'art où la nature soit autant sublimée que transcendée.

Dans la transcendance l'art retrouve enfin son propre langage dépourvu de tout signification qui se caractérise enfin par sa distance de tout concept. C'est enfin dans ce langage où l'art se confine à l'absolu mutisme. Langage où l'art coïncide tout à fait avec le désenchantement du charme de la nature qu'il évoque aussi que ce silence enlève ce même frémissement qu'elle avait fait poindre antérieurement. La disparition converge à l'infini vers l'apparition. La disparition correspond avec l'apparition qui tend vers son propre mutisme en se confondant avec la disparition. L'art et ce qui en est éloigne de tout art. Ce qui n'est pas et l'étant. Les lumières, la clarification et la transcendance convergent sans pour autant devenir une totalité.

L'apparition de l'art a un caractère imagé sans devenir une copie du réel. En l'occurrence l'art deviendra le quelque-chose qui ne soit pas encore, qui existe, quand même, déjà dans l'apparition. L'art se rapproche en taisant dans son langage, dans son expression s'éteignant à son moment naturel. Dans le subit mouvement même de son émergence, il atteint son propre moment d'éruption. Le caractère imagé éternisera l'instant même le transformant en un conscient moment d'une connaissance soudaine. Le contenu de l'image n'est point notionnel bien qu'il soit collectif. La substance collective ne surgira point de l'énoncé mais elle sourd plutôt immédiatement du caractère imagé. Ainsi, l'art retrouvera moyennant d'une quasi-monadique concentration sur l'expérience portante et la connaissance même l'imagination au-delà de la monade.