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Jacques Sadolet

Jacques Sadolet naquit le 12 juillet 1477 à Modène. Il est mort le 18 octobre 1547 à Rome. Jacques Sadolet était évêque de Carpentras (Vaucluse) à la proximité d’Avignon à partir de 1517 jusqu’à sa mort. En plus, Sadolet était l’un des plus accentués évêques réformateurs qui aura travaillé toute sa vie en faveur d’une vraie réforme du fond au comble de l’Eglise. Sadolet n’aura jamais cessé à s’engager pour un renouvellement spirituel de la foi catholique. Bien qu'il eût toujours tendu la main vers le protestants et cherchât un compromis viable, il n’aura point manqué pour autant à prendre la défense du catholicisme face aux défis de son temps. De cette façon, Sadolet eût interrogé la doctrine catholique afin d'y dénicher ses incohérences et des insuffisances aussi bien qu'il eût analysé les thèses du protestantisme pour mieux comprendre sa doctrine et les mobiles des meneurs protestante pour la réformation.

Jacques Sadolet était issu d’une famille de la haute bourgeoisie locale ayant récemment achevé son avancée sociale dans la génération de son père. Ce succès social se fût, après tout, marqué par l’entrée de la famille aux rangs de la magistrature. Au fait, on retrouverait les membres de sa famille aux fonctions d’importance dans l’administration gouvernemental ou parmi les hommes de robes aux services des Princes d’Este à Modène et Ferrare dont toute la famille jouissait pleinement de leur plus amène bienveillance. Son père, Jean Sadolet juriste averti et savant réputé avait professé le droit successivement à l’université de Pise et Ferrare. Ainsi, cela n’étonnera point de voir que l’on eût destiné le jeune Jacques Sadolet à une carrière de jurisconsulte. Tout naturellement, son père l’avait vu exceller dans une fonction diplomatique ou briller dans un emploi au cadre de l’administration. Mais outre cela, Sadolet eût montré un goût exquis pour la littérature et pour les humanités. L’aridité de la jurisprudence, la matière du réel, du fait mesquin l’aurait tout à fait révulsé. La stérilité de la loi lui n’avait pas procuré le moindre plaisir. En effet, Jacques Sadolet de son côté préférait les études humanistes à la jurisprudence.

Néanmoins, Jacques Sadolet n’obtenait pas pour autant que l’on l’eût dispensé à cet égard ainsi qu’il commença après tout ses études de droit à l’université de Ferrare. Somme toute, Sadolet fit semblant de s'exécuter à la volonté paternelle. Il semblait se soumettre. Par conséquent, Sadolet le fit de sorte qu’il eût voué tout le temps disponible aux études classiques et aux humanités, en même temps qu’il suivit les leçons de droit, ce qui lui eût après tout permis de suivre de même les cours du célèbre humaniste Nicolas Léonicène sur Aristote. De cette manière, Sadolet aurait appris les anciennes langues, le grec et le latin ainsi qu’il fut introduit dans la littérature classique. Par conséquent, Sadolet le fit de sorte qu’il eût voué tout le temps disponible aux études classiques et aux humanités, en même temps qu’il suivit les leçons de droit, ce qui lui eût après tout permis de suivre de même les cours du célèbre humaniste Nicolas Léonicène sur Aristote. De cette manière, Sadolet aurait appris les anciennes langues, le grec et le latin ainsi qu’il fut introduit dans la littérature classique. Quand même, Nicolas Leoniceno n’était pas seulement l’un des plus célèbres représentants de l’aristotélisme de son temps, mais ce dernier était, outre cela, un collègue très estimé de son père. Après tout, il est évident que l’on y voyait dans les études classiques rien d’autre que des études préliminaires, des préparatifs à des études théologiques. Alors, d’après l’opinion commune les langues, la linguistique et la littérature n’étaient que des pures études préparatoires à des autres. C’étaient les arts libéraux. D’habitude, on prit la science des langues de l’antiquité pour un pure et simple outil incontournable et nécessaire seulement pour la compréhension des Écriture Sainte. Sadolet, quant à lui, il s’y fût exprès engagé dans les études des langues pour mieux comprendre l’antiquité dans toute son étendue. Sadolet eût aspiré à pénétrer plus profondément dans les sciences, dans la littérature et dans les arts. Et, bien que ses études étaient plutôt rudimentaire et rien d’autre que des simples préparatifs à des plus profondes études à venir, ces études lui serviraient à s’acquérir les capacités d’un « umanista ». Et ça, c’est là le chemin où il se fût engagé. En ces temps, Sadolet fit de même la connaissance de Pierre Bembe cet illustre écrivain et poète auquel il se lia d’une profonde amitié. Plus tard, les deux hommes aurons travaillé ensemble aux services de la curie. Jacques Sadolet se fût embarqué dans l’aventure de la liberté de l’esprit humain dont la Renaissance était le cadre. Les beaux arts, la littérature, les sciences eussent dégagé cette mince fumée de la liberté, fleur toute fragile et faible encore. Mais, quand même c’est l’époque ou la liberté des pensée se fussent défrayé sa voies à travers les cloîtres et les murailles des clôtures des couvents. Sadolet se fût embarqué dans la liberté de l’esprit humain qui aura brisé les entraves et les lourdes chaînes. Il se fût engagé dans l’aventure de la liberté qui aura enfanté d’abord la liberté de la philosophie, des arts et des sciences. Et, c’est cette liberté même dont sera né la liberté de l’homme.

Vers 1499, Jacques Sadolet finit par obtenir que l’on permît de passer à Rome afin de s’y perfectionner dans les humanités, à l’égard de la philosophie et des anciennes langues ainsi qu’en matière des beaux arts. A Rome, c’était le cardinal Olivier Carafa qui l’aurait pris sous sa protection et qui l’accueillit chez soi avec toute aménité possible.

De cette façon, Sadolet connut les plus importants artistes et savants de Rome qui fréquentaient alors le palais de ce célèbre prince et humaniste sophistiqué. Jacques Sadolet en profitait largement de l’ambiance propice d’une ville qui était alors la capital incontesté de un humanisme rayonnant pour fignoler ses sciences. D’abord nommé secrétaire de Carafa, ce dernier lui eût conféré une prébende de chanoine au chapitre de Saint-Laurent qu’il aura cédé plus tard à son frère Jules Sadolet. Dorénavant, Sadolet se mit à parfaire ses connaissances de l’antiquité. De cette façon, Jacques Sadolet se livrait dès lors assidûment aux belles lettres. Sadolet suivit les cours de Scipio Carferomaco qui l’eût initié aux beautés du grecque. Cependant, Sadolet se fût montré ardemment aux réunions des plus éminents hommes lors des assemblées de l’académie où participaient les plus érudits savants de Rome ainsi que ceux qui s’excellaient par leur naissance seule mais qui en revanche garantissaient la subsistance de cette brillante lueur en tant que mécènes. Jacques Sadolet profita largement de l’amitié de son tuteur et ami sous l’égide duquel il devint l’un des plus estimés experts de l’antiquité.

Enfin, la découverte du groupe de Laocoon, le 14 janvier 1506, groupe sculpté dont rayonnait toute la splendeur des arts de l’antiquité, l’aurait inspiré à quelques-unes de ses plus beaux vers. C’était cet impeccable , son poème le plus connu qui eût sous peu fondé toute sa célébrité de poète et sa renommée d’humaniste. C’était tout à fait une poésie hors pareil. Et, plus encore, c’était en particulier après la mort de son tuteur et ami Carafa en 1511 qu’il eût pour ainsi dire succéder à ce dernier en tant que lauréat célébré parmi les humanistes. Sadolet fut son héritier. Il ganga l’estime dont jouissait d’abord son ami. Cependant, estimé pour son sublime érudition, Sadolet passait dès lors pour l’un des meilleurs poètes de langue latine.

Mais, par ailleurs, la mort du cardinal Olivier Carafa constituait dans plus qu’un aspect un événement décisif de sa vie puisque c’était alors le moment même que Sadolet se fût définitivement décidé d’embrasser une carrière ecclésiastique. Donc, c’était encore cette même année que Sadolet eût reçu l’ordination. Après que Sadolet avait reçu d’abord une offre d’emploi par l’archevêque de Salerne, Frédéric Frégose, il y aura ensuite renoncé à celle-là pour accepter enfin une appellation de la part du nouveau Pape Léo X qui nomma Sadolet son secrétaire domestique en 1513. Une fonction qu’il aura exercé ensemble avec son ami Pierre Bembe avant qu'il fût nommé évêque de Carpentras le 17 avril 1517 lors d’un pèlerinage qu’il entreprenait en 1517 à Notre-Dame de Lorette.

Mais, d’abord Sadolet était contraint de rester à Rome sans qu’il pût se rendre dans son diocèse où il voulait faire exécuter les réformes souhaitées le plus tôt possible. Donc, privé de la possibilité de faire de sorte de combattre les abus au réel Sadolet se fût se fût retiré à la campagne où il attendait les prochaines décisions du Pape après l’avènement d’Adrian VI. Ce pape allemand était tout à fait d’une toute autre trempe que son prédécesseur. Tout sobre et austère qu’il fut, il ne partageait pas du tout le goût de Léo X pour les lettres, les beaux arts et la littérature. Adrien VI était toute attaché à la scolastique traditionnelle dont la sévérité il préférait largement à la liberté d’esprit et la légèreté du style telle qu’elle apparaît dans les œuvres des humaniste et savants italiens. Adrien n’avait pas su se familiariser à la pureté du style dont l’élégance il n’avait pas pu comprendre. Ainsi, les rapports réciproques entre les deux hommes étaient profondément troublés. Pour comble de malheur, Sadolet finissait par se voir confronté à une fausse accusation de falsification d’un bref après quoi, Sadolet s’y serait retiré à Carpentras pour s’appliquer enfin aux réformes de son diocèses ayant eu la licence d’Adrien VI qui le congédiait de son service. Désormais, Sadolet se fût mis à la gestion de son diocèse. Désormais, pris les rênes du diocèse entre ses mains. Tout à l’inverse de la plupart de ses contemporains qui dédaignaient généralement prendre résidence dans leur diocèses malgré l’obligation exprès à cet égard, Sadolet tout l’évêque réformateur qu’il était, entama dès lors la réforme dans son diocèse en personne. Il respectait la loi canonique pour surveiller les réformes.

Enfin, Clément VII successeur d’Adrien, le fit derechef rappelé à Rome après le décès de ce dernier et l’affecta encore au poste du secrétaire papal. Quand même, Sadolet se peinait à accepter cette offre par crainte que les réformes entamées ne fussent mis en péril par son absence, de sorte que Sadolet n’eût pas condescendu à la demande du Pape que sous condition que l’on lui accordait le faveur d’y pouvoir retourner au bout de trois ans. Ainsi, Jacques Sadolet tenait la correspondance diplomatique de la curie de 1524 jusqu’à 1527 avant qu’il se fût de nouveau rendu à Carpentras vers le milieu du mois d’avril 1527. Au fait Sadolet quittait la ville éternelle seulement vingt jours avant le sac de Rome, ce redoutable pillage de la ville par les armées sans chef. Ainsi, Sadolet ne vécut pas que ces meutes auraient de même piller son palais et dévaster ses meubles. Il lui fut épargné de voir ce bouleversement dont Rome restait tout à fait effrayé. Alors on reconnaissait la gravité de la situation de la papauté et la précarité du catholicisme en général dont l’Eglise aura du faire face. Après tout c’était le fanal du schisme imminente qui ce fit apparaître par delà les cruautés du sac.

En ces temps, Jacques Sadolet se fut retraité dans son château de campagne à St. Félix de Malemort à proximité de Carpentras où il aura continué ses infatigables efforts en faveur de la réforme de son diocèse jusqu’à 1536. Maintenant, Sadolet y aurait trouvé le loisir pour écrire plusieurs œuvres humanistes d’importance. Ainsi, Sadolet fit imprimé son commentaire sur l’épître aux Romains au début de l’année 1535. Mais, le grand Jacques Sadolet, ce considérable théologien réformateur et tout le célèbre humaniste qu’il fut, lui aussi, comme d’innombrable de ces contemporains, n’y était pas pour autant sécurisé des persécutions du côté de la Sorbonne dont les professeur auraient aussitôt condamné son livre en le jugeant « semi-pélagien » et tout à fait incongru aux traditions du catholicisme, incompatible avec le dogme catholique et susceptible à évoquer des troubles. La Sorbonne s’y mettait au dessus du magistère dont le seul représentant en tant que juge suprême est toujours l’évêque, successeur des apôtres. Mais, Sadolet comme beaucoup d’autres ne fut point excepté de la colère du côté de ces professeurs aveuglés pour toute réforme, comme ils n’eussent jamais ménagé personne. Et, c'est là encore, l'idéologie scolastique qui se fut opposé bruyamment à toute réforme. Une idéologie agrégée. La théologie dont l’inflexibilité aurait brisé les âmes au lieu de les édifier. C’est là, une théologie devenant idéologie. Une idéologie dévorante qui eût plutôt sacrifié les âmes au lieu de leur offrir l’amour rayonnant de ce sacrifice unique par moyen duquel le Christ nous a offert son éternel amour. Une idéologie étouffante au lieu de la foi de l’amour. La liberté suffoqué sous la peseur d’une morale prétendu. Les arts réprimés. Mais, Jacques Sadolet, ce savant humaniste n’eût jamais accepté le recours à la force. Quant à lui, Sadolet était plutôt indulgent. Parmi les théologiens, Jacques Sadolet fit parti des iréniques ce qui désigne un certain groupe qui préférait la disputation, la discussion théologique à la confrontation, à la soumission forcée. Ces théologiens préféraient le raisonnement à la répression. La conviction, la persuasion, à la contrainte. Face aux défis par de nouveaux idées, les iréniques cherchaient à entreprendre des tentatives de convaincre leurs adversaires protestants au moyen de discussions théologiques. Ils visaient à trouver un accord à l’égard des dogmes contestés à l’aide de disputation philosophique, à l’aide d’une argumentation raisonnable au lieu de les poursuivre et les faire persécuter. De cette façon, Jacques Sadolet eût fait grandement apparaître son penchant paisible pendant toute sa vie. Ainsi, Sadolet s’embarqua de bon gré dans ces tentatives qui auront enfin toutes échoué quand même. Et, Sadolet soutint tout sa vie que l’on dût d’abord supprimer les variés abus à l’intérieur de l’église afin que l’on puisse rétablir l’unité du christianisme. De même, Sadolet plein de modestie affirma qu’il fallait renouveler la spiritualité chrétienne pour y rétablir la foi catholique.

Enfin, c’était le cardinal Gaspard Contarini, proche confident du Pape, qui l’eût fait rappeler à Rome en 1536 à cause de sa réputation de réformateur accentué. Puis, Pape Paul III. créa Jacques Sadolet cardinal e 22 décembre 1536. C’était probablement encore Gaspar Contarini qui l’eût recommandé au Pape pour qu’il fut enfin adjoint au comité réformateur. Alors, cette commission fut chargé de l’élaboration de la conception d'un projet réformateur afin de le pouvoir soumettre au Concile. Face à des variées difficultés à franchir, les cardinaux auraient tout à fait travaillé sans relâche à ce but avant qu’ils auraient enfin abouti à faire publier un ensemble d’articles draconiens sous le titre « consilium de emenanda ecclesia » où on aurait tout à fait des sévères masures pour réprimer les abus et exactions dans l’église. Mais, bien qu’une grande majorité des cardinaux y aurait consenti, Jacques Sadolet s’y était cependant opposé. Malheureusement, ses raisons ne sont plus rétractable. Le vote minoritaire de la part de Sadolet, dont le contenu est aujourd’hui inconnu, fut quand même refusé par la majorité des cardinaux. Pourtant, cet important mémorandum fut remis au Pape le 9 mars 1537. Et, quoique le Concile était toujours remis, ce célèbre papier aura largement influencé les futurs développements.

Dans les années à venir, Sadolet se serait imposé comme diplomate, ambassadeur et intermédiaire entre les divers partis adversaires. En 1538, Sadolet excella au niveau de la diplomatie lors des négociations entre l’empereur Charles Quint et le roi de France, François I où Sadolet contribuait beaucoup à faire passer la trêve. En dehors de ses efforts pour une réforme interne, Jacques Sadolet eût de même abordé son propre projet conciliateur avec le protestantisme. Ainsi, Sadolet aurait par la suite adressé des lettres personnelles au théologien allemand, Philippe Melanchthon, ainsi qu’à l’un des plus importants réformateurs à Strasbourg, Jacques Sturm. Après que la municipalité de Genève venait d’embrassé le protestantisme Sadolet aurait aussitôt rédigé une lettre publique adressé aux magistrats de la ville. Outre cela, Jacques Sadolet eût directement abordé Jean Calvin auquel il fit parvenir une lettre visant à lui démontrer les évidentes fautes prétendues de son idéologie afin de le ramener au sein de l’église. Au fait, Jacques Sadolet croyait à la toute puissance de l’amour divin. Ne fût-ce pas une marque de son ingénuité ? Est-ce qu’il se fût avéré aussi naïve de croire qu’il puisse réconcilier les adversaires ? Jacques Sadolet tel l’humaniste intellectuel croyait tout à fait à la puissance du raisonnement, au pouvoir de l’entendement et à l’amour irrésistible. Mais, ces efforts arrivaient à contretemps. Enfin, Sadolet se prit vers 1539 à une autre œuvre étendue à l’égard de la réforme catholique où il voulait aborder tous le problèmes litigieux. Malheureusement, Sadolet n’aurait jamais fait publier son manuscrit controversé suite à la violente critique qu’il avait évoqué.

Lors de la convocation officielle du Concile enfin indiqué pour Trente, en 1542, on le fit de nouveau rappeler à Rome pour qu’il aillât maintenant à la cour de François Ier en tant que légat papal. Sur son chemin, Sadolet se rendait à Modène où il réussissait du fait à convaincre certains membres de l’académie locale étant sous soupçon d’hérésie supposée de signer le credo orthodoxe. En 1543, Sadolet chercha à mettre fin aux querelles par rapport de la convocation du Concile. De cette manière, Sadolet tâcha en vain à faire aboutir ses négociations avec l’empereur à Busseto à un accord. Mais, après tout, ses efforts infatigable échouèrent. Peu après, Sadolet rentra à Carpentras pour s’y vouer désormais surtout à de nombreux travaux littéraires tandis qu’il aurait laissé l’administration de son diocèse à ses vicaires. Dès l’année 1545, Sadolet laissait l’administration de son diocèse à son neveu Paolo Sadolet après qu’il avait fait de ce dernier son coadjuteur successeur.

En 1545, Jacques Sadolet se fût rendu une dernière fois à Rome où il appartenait à la commission conciliaire. Après sa mort, le 18 octobre 1547, ses dépouilles furent inhumées dans l’église Saint Pierre in Vincoli. En 1647, son corps fut exhumé et ses dépouilles furent ensuite transféré à Carpentras.

A première vue, on pourrait supposer que l’esprit d’où jaillissent ses idées placides eût été tout à fait ingénu. Mais, Sadolet fut loin d’être candide. Au contraire, Sadolet fut un humaniste érudit et un théologien fort élevé. Il disposait d’un talent accusé pour la diplomatie qui se fit apparaître lors des variées négociations difficiles. Par ailleurs, Sadolet était un excellent intermédiaire. Ce talent qui se manifestait lors d’innombrables missions diplomatiques dont il fut chargé, se serait nettement avéré devant le tribunal de l’histoire. Ainsi, Sadolet se retrouvait aux services de plusieurs Papes successifs. Il leur aurait sert de conseiller, de diplomate et d’intermédiaire sans qu’il se fût jamais soumis aveuglement à leur autorité. On pourrait bien présumer que sa philosophie lui aurait permis de croire que l’on puisse convaincre les gens tout en leur enseignant la foi rayonnante de l’Eglise puisque celle même foi fût en soi assez claire pour faire paraître sa vraisemblance à tous sans qu’elle eût produit le moindre doute. Le but suprême de Sadolet fut de regagner les protestants par moyen de disputations philosophiques. Jamais, Sadolet aurait approuvé la persécution de ses adversaires. Jamais, aurait-il sanctionné les moyens de force. Jacques Sadolet voulut plutôt inviter les protestants à rentrer dans le giron de l’église tout en les réconciliant au dogme catholique.

Somme toute, Jacques Sadolet était un évêque tout dévoué à son Eglise qui avait consacré toute sa vie à la réforme de cette même Eglise pour venir à son aide. Et, Sadolet le fit de sorte qu’il travailla en faveur de la réforme catholique avec toute la diligence nécessaire. De même, il s’était voué à son diocèse qu’il n’avait jamais quitté volontiers de crainte de trop relâcher dans ses efforts réformateurs et de l’abandonner à des vicaires trop lâches. Et, contrairement à de nombreux autres de ces confrères, Sadolet eût toujours tenu sa promesse, même après qu’il fut cardinal.

Malheureusement, Sadolet avait bien avancé les gens de son temps. Il a largement anticipé des idées modernes. Après tout, il faut avouer que la philosophie n’est point le moyen pertinent pour astreindre quelqu’un de poursuivre tout au bout une démonstration quelconque. Ainsi, en matière de la philosophie il n’est pas du tout possible de faire consentir quelqu’un à admettre la nécessité de monter jusqu’à la fin une échelle logique comme c’est le cas pour la mathématique ou pour la physique. On peut toujours se refuser à accéder au niveau suivant. On peut y renoncer à chaque échelon. Et, c’est somme toute ce « non » qui désigne la liberté de l’homme. C’est la capacité d’exprimer ce « non » qui détermine l’entité de l’homme. La faculté de se refuser à tout, et soit-il que l'homme finirait dans l'abnégation totale. C'est ce « non » à travers duquel se vérifie son humanité. Et, quoi qu’il en soit, la tentative de faire reluire l’indulgence de l’amour du Christ dans ses efforts de persuader ses ennemis constitue elle-même un fait assez remarquable. Et, cela importe surtout pour une époque où la force, la contrainte et la suppression des adversaires était bien un moyen communément approuvé.

De cette façon-là, la piété de Jacques Sadolet, sa modestie et sa tolérance aussi que sa spiritualité lui ont attribué une place unique parmi ses contemporains. Et, cette placidité tolérante la lui aura garanti jusqu’à nos jours.

© André & Frank Hagemann - Villa-Anemone.fr 2012